Décoration et design

15 septembre 2011

Chiner avec Laurent Paquin

L’antiquité est un domaine d’amateur. Y’a pas à dire, dans ce monde, on trouve de réels passionnés. Je dirais même des obsessifs-compulsifs. Certains chassent les objets anciens comme de vrais pêcheurs, et gardent pour eux les bonnes adresses et les bons plans. D’autres se pavanent et racontent haut et fort l’histoire de leur dernière trouvaille. Certains exhibent fièrement leurs collections tandis que d’autres s’émerveillent à porte close.

Mais voilà qu’il y a les amateurs qui savent parler de leur passion, la mettre en valeur et la transmettre avec des anecdotes et des objets insoupçonnés. L’humoriste Laurent Paquin est l’un d’eux.

K-A B. On m’a dit que l’antiquité est l’un des rares sujets que vous traitez sérieusement. C’est vrai ?

L.P. Ha ! Ha ! Ha ! C’est un sujet qui m’intéresse vraiment.

K-A B. Comment vous est venue cette passion ?

L.P. De fil en aiguille. J’ai une vieille table de chevet de bois qui appartenait à ma mère, que j’affectionne vraiment. J’ai eu le goût d’avoir un nouveau meuble antique. Mon ami Ghyslain Dufresne des Chick N’ Swell, qui en connait pas mal sur les antiquités, m’a guidé. Je me suis éventuellement mis à collectionner les vieux canards de chasse. Mon plus vieux date de 1915-1920.

K-A B. Quand j’ouvre la porte d’un antiquaire, j’ai la sensation de farfouiller dans une vieille malle dans laquelle je pourrais découvrir des merveilles.  Qu’avez-vous comme sensation quand vous entrez chez un antiquaire?

L.P. C’est un peu comme entrer dans la caverne d’Ali Baba. C’est anarchique, c’est intrigant, il faut fouiner pour trouver une pièce trippante et inusitée. Arrive un moment ou je suis frappé par certaines pièces. Parfois, ça prend du temps !  

K-A B. Sans vendre vos secrets, vous devez avoir des incontournables pour chiner malin, de bonnes adresses ?

L.P. Bien entendu, il y a Monsieur Bourguet dans le Vieux-Québec, la sommité, qui sera au Salon des Antiquités du Vieux-Montréal en octobre prochain. À Magog, Stéphane Gagnon, le fondateur du salon, dirige La Belle Gueule de Bois. Des antiquaires, y en a tellement ! Quand je passe devant un antiquaire, il m’est difficile de ne pas arrêter. 

K-A B. Vous avez dû rencontrer de curieux objets ou faire d’étranges découvertes depuis les débuts ?

L.P. Un objet inusité qui a attiré mon attention : un moule à cuillères en métal. J’aime à penser qu’historiquement, quelqu’un avait comme métier de couler des cuillères lorsque’elles étaient usées. Qu’il faisait fondre nos vieilles cuillères pour en faire des neuves.

K-A B. Si vous déménagiez sur une île déserte et ne pouviez apporter qu’une de vos antiquités ?

L.P. J’apporterais ma vieille armoire restaurée datant de la fin 1700. 

Speed dating d’antiquités 

Des quelques pièces qu’il a dénichées parmi celles présentées sur le site web de l’événement SAVDM, Laurent Paquin nous refile ses premières impressions, en quelques mots.

L.P. « La photo : un beau domaine de collection ! »

L.P. « Un coffre extraordinaire ! Le genre de coffre que j’espère trouver chez quelqu’un qui n’en connait pas sa valeur ! »

L.P. « Jamais vu un canard en métal. Très particulier. Bizarre même. Intéressant ! «

L.P. « Une toile d’Albert Rousseau ! Un de mes peintres préférés. Peut-être que je le verrai « en personne » au Salon ! »

Cette année, Laurent Paquin démontre encore une fois sa passion pour les antiquités en s’associant au Salon d’Antiquités du Vieux-Montréal. Présenté pour sa troisième édition du 14 au 16 octobre 2011 au Marché Bonsecours, cet important événement du genre au Canada réunira plus d’une vingtaine d’antiquaires canadiens de renom dont La Belle Gueule de Bois, Gérard Bourguet Antiquités, L’Affichiste, Les Antiquités Bolduc, Jill Marvin, Cynthia Findley, Peter E. Baker et Smith’s Creek.

Crédits pour images :

1 à 4. Salon d’Antiquités du Vieux-Montréal