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20 Décembre 2021
Rencontre avec l’artiste québécois Peter W. Hart

La Belle Province foisonne de créateurs talentueux et nous aimons vous présenter leur actualité quand l’occasion se présente. Ainsi, l’artiste Peter W. Hart et son équipe de la Galerie PETERwHART ont lancé récemment un nouveau site Internet. Une solution astucieuse face aux défis des deux dernières années!
« Chaque page a été conçue en pensant à l’utilisateur final, explique la directrice Francine Bellomo. Notre équipe était résolue à penser le site Web comme une extension virtuelle – une autre pièce – de notre galerie physique. » Vous y trouverez de nombreuses peintures qui apparaissent également dans le dernier livre de Peter, Transposer la joie.
Dans cette rencontre avec Peter W. Hart, vous découvrirez son parcours, son processus créatif et l’actualité de sa galerie d’art.
– Corinne Cécilia
Corinne Cécilia : Peter, pour les gens qui ne vous connaissent pas, quand avez-vous commencé à faire de la peinture? Qu’est-ce qui a déclenché cette passion chez vous?
Peter W. Hart : J’ai commencé à peindre il y a 32 ans. Cette passion s’est éveillée alors que je parcourais un livre présentant les peintures impressionnistes de la collection Courtaulds à Londres. Je me suis simplement dit : « J’aimerais essayer la peinture » ! Au début, c’était juste un passe-temps pour soulager le stress, mais c’est rapidement devenu une passion alimentée par les encouragements constants de ma mère et de ma femme, Francine. Cela fait maintenant partie de ma vie et je ne peux pas m’imaginer un quotidien sans peinture : elle me permet d’exprimer et de partager mon bonheur intérieur.
CC : Où avez-vous étudié ou bien appris votre métier?
PWH : Je suis complètement autodidacte. J’aime le processus d’apprentissage et le principe d’essais et d’erreurs. Pour moi, il n’y a pas de règles et surtout pas d’interdits. Chaque peinture est une nouvelle aventure et m’emmène à des endroits incroyables.

CC : J’ai pu lire que « les œuvres de Peter W. Hart célèbrent la vie sous toutes ses formes ». Pouvez-vous nous en dire un peu plus sur cette philosophie?
PWH : Ma philosophie est très simple. Le soleil brille même par temps nuageux et il se lèvera toujours demain. Comme un artiste remplit de couleurs une toile blanche, chacun a le pouvoir de remplir ses journées en leur ajoutant gaieté et vie. Je me réjouis de chaque détail du quotidien et trouve mon bonheur dans la beauté de ce monde qui m’entoure. Je me considère ainsi un homme choyé et j’espère communiquer ma joie de vivre dans mes œuvres.

CC : Comment choisissez-vous un sujet sur lequel travailler?
PWH : Mon besoin de créer s’anime naturellement : le simple fait de voir une toile blanche éveille en moi un instinct de création qu’il me faut honorer. La plupart du temps, je n’ai pas d’idée préconçue de ce que je vais peindre – c’est alors que la musique que j’écoute intervient et éclaire mes choix. Ainsi, des émotions ou des souvenirs qui ont touché ma vie reviennent à la surface et enclenchent mon processus créatif.
Je dis souvent aux collectionneurs : « Pouvez-vous voir la musique que j’écoutais ?

CC : Vous explorez la peinture acrylique et les médias mixtes. Y a-t-il une technique que vous préférez?
PWH : J’utilise la peinture acrylique, car elle me permet de travailler rapidement et efficacement. Je trouve que ce médium donne la possibilité d’expérimenter différents types de techniques. Ma façon de faire consiste à utiliser le dripping, le vaporisateur, le couteau à palette, le pinceau et même mes mains en fonction du résultat que j’essaie d’obtenir.
CC : Y a-t-il une technique que vous n’avez pas encore explorée et que vous aimeriez essayer?
PWH : J’aime découvrir et contempler de nouveaux horizons en me lançant le défi d’utiliser des techniques nouvelles et diverses! En effet, je cherche constamment à enrichir ma pratique. Le collage, l’encaustique, le sable et d’autres composés mixtes sont tous des techniques et matériaux qui suscitent mon intérêt.

CC : Comme toutes les entreprises et toutes les galeries d’art, la pandémie a affecté les relations avec le public. Qu’est-ce qui a le plus changé pour vous et votre galerie?
PWH : Notre galerie est au cœur du Vieux-Montréal, quartier historique qui dépend fortement du tourisme et des évènements qui appellent la population à se divertir. Ainsi, un volume de circulation piétonnier adéquat est ce qui permet la survie des marchands du Vieux-Montréal. La pandémie a nettement réduit le nombre d’évènements et de touristes; il était donc nécessaire de créer de nouvelles façons de connecter avec nos visiteurs et nos collectionneurs. Pour se faire, nous avons engagé une importante entreprise de communication pour nous aider à promouvoir notre galerie et lui donner davantage de visibilité sur les réseaux sociaux et sur les formes de médias traditionnelles. Nous avons la chance d’avoir une base de collectionneurs importante et fidèle qui s’est engagée avec nous en ligne et qui revient graduellement nous visiter en personne.

CC : Malgré les défis qu’on a connu avec la pandémie, y a-t-il un aspect positif au sortir de cette situation?
PWH : Avec chaque défi vient une opportunité. Vous n’avez qu’à la chercher. Nous l’avons fait en proposant des visites virtuelles interactives individuelles de la galerie et de mon atelier. L’idée étant que si vous ne pouvez pas venir à la galerie, la galerie viendra à vous ! Cette stratégie a bien fonctionné pour nous.

Galerie Peter W. Hart, PETERwHART.com