Décoration et design
Photos : un loft vintage-industriel fait sur mesure
Publié le 2 février 2016

Ils se sont rencontrés en Florence, où ils étudiaient, mais les artistes Sharon Okun et Adam Markovic se sont mariés dans leur maison-atelier de Montréal qu’ils ont dessinée, construite et meublée ensemble. Le couple (il est de Chicago et elle, de Toronto) a décidé de s’établir à Montréal, car la métropole présentait deux avantages attrayants : elle est située en Amérique du Nord et elle a conservé un certain cachet européen.
Trouver un espace qui leur convenait n’a pas été facile, d’autant plus qu’Adam avait vécu dans un palazzo du XVe siècle aux plafonds ornés de fresques. Après avoir repéré une annonce en ligne, ils ont visité un bâtiment du quartier Saint-Henri, une ancienne usine de la Dominion Textile qui répondait à plusieurs de leurs exigences : des fenêtres de 4 mètres orientées plein nord assurant une luminosité constante (idéale pour la peinture), un espace ouvert et une belle patine qui fait défaut aux constructions neuves.
Ils ont passé quatre mois à transformer les lieux à leur goût, créant notamment un épais mur insonorisé dans lequel s’insère un panneau coulissant géant pour séparer leurs ateliers respectifs. Mentionnons aussi l’ajout de comptoirs en béton ainsi qu’un module de rangement servant d’escalier menant à une mezzanine aménagée en loft.
Voyez le fruit de leur travail !


Lorsque le couple a quitté Florence pour Montréal, il y a trois ans, il a fait expédier un conteneur rempli d’immenses chevalets et de meubles anciens qu’il avait collectionnés, dont ces fauteuils aux lignes courbes en noyer datant du XIXe siècle. Adam Markovic a déniché les quatre tables dans une vente-débarras et les a réunies avec des baguettes en wengé.

La cuisine fait également office de zone de nettoyage, qu’Adam a construite lui-même en utilisant du contreplaqué et du bois recyclé ainsi qu’un évier de restaurant en inox. Adam et Sharon affirment en blaguant qu’ils sont toujours en train de nettoyer ou de salir quelque chose.

L’expérience d’Adam en ébénisterie — il a aussi rénové des restaurants à New York — a été utile au couple qui a coulé plusieurs surfaces en béton, comme cette table dont la base comprend un morceau de pruche intégré.

Comme le rangement faisait défaut, Adam a construit des modules qu’il a intégrés dans l’escalier, que Sharon utilise souvent pour avoir d’autres points de vue lorsqu’elle peint.

Dans ce vaste espace ouvert, le couple a créé des zones habitables intimes qui servent souvent de toile de fond pour les tableaux, ou qu’il utilise pour présenter des expositions ou recevoir des invités. Ils ont fabriqué la lampe en combinant un luminaire en métal sur trépied avec une lampe à pince de Rona et un abat-jour en papier fait main.