Portrait
« Photographie de nature créative » – Une rencontre avec le Québécois Bruno Larue
Publié le 8 avril 2022

Nous vous présentons régulièrement des artistes québécois ici, mais rares sont les rencontres avec des photographes. En plus de sa passion communicative, Bruno Larue a un style bien à lui et son travail intéressera les amateurs de décoration. Se définissant comme artiste photographe, le Québécois réinterprète les paysages de façon subjective, plutôt que de les figer dans un arrêt sur image purement réaliste. « J’adore photographier la nature, capter la beauté qui nous entoure!» explique-t-il.
Bruno Larue offre des ateliers de photographie, des cours en ligne, ainsi que des vidéos gratuites pour les artistes peintres qui veulent apprendre à photographier leurs tableaux. Il est également disponible en tant que conférencier. Son plaisir à partager ses connaissances et son approche est évident, et nous avons voulu en savoir plus sur son itinéraire personnel et ses aspirations.
Lisez cet entretien inédit pour découvrir comment la photographie de nature créative anime Bruno Larue!
– Corinne Cécilia
Entretien
Corinne Cécilia: Bruno, vous êtes originaire du Québec. Parlez-nous de votre itinéraire personnel – comment la Belle Province a-t-elle façonné Bruno Larue?
Bruno Larue: J’ai grandi à Lévis, sur la rive-sud de Québec, entouré d’amour et de nature: une enfance formidable! La vie m’a emmené à Montréal, mais après 17 années là-bas, j’ai senti le besoin de retrouver le calme de la vie en nature; j’habite maintenant dans les Laurentides. Pour moi la nature du Québec est une grande source d’inspiration, je réalise la plupart de mes photos tout près de chez moi.
CC: Quand avez-vous commencé à faire de la photographie, et qu’est-ce qui avait déclenché cette passion chez vous à l’époque?
BL: Lors d’un voyage en Asie du Sud Est en 2003. À l’époque je voulais faire du cinéma d’auteur et je cherchais à développer mon œil pour la composition grâce à la photographie. Au final je suis tombé en amour avec la liberté de création qu’offre ce médium et c’est devenu une amie fidèle. Maintenant, je peux dire que ça fait partie de moi.

CC: Avez-vous suivi une formation dans le domaine de la photo ou des arts graphiques, ou bien êtes-vous autodidacte?
BL: J’ai suivi une formation dans un établissement de photo reconnu à Montréal, mais j’ai arrêté après 3 mois. Je sentais que j’avais besoin de temps pour évoluer d’un point de vue personnel. Après ça, j’ai continué mon apprentissage en autodidacte: ce fut pas mal « rock’n’roll », mais je suis très heureux du niveau de sincérité que j’ai atteint dans mon travail.

CC: Vous êtes spécialisé en photo de la nature. Quel type de paysages aimez-vous le plus photographier?
BL: Je photographie ce qui m’attire en suivant mon instinct, sans trop réfléchir. Et quand je regarde mes photos je suis toujours étonné de voir qu’elles contiennent de l’eau la plupart du temps. Je pense que cet élément déclenche mon imagination, et pour moi c’est la première étape qui mène à la création d’une image.

CC: De mémoire, quel a été votre plus beau (ou plus marquant) voyage consacré à la photographie?
BL: Ça va paraître contradictoire avec ma dernière réponse mais c’est mon voyage dans le désert d’Atacama au Chili* en 2019. C’était juste incroyable, j’avais l’impression d’avoir atterri sur une autre planète. Et au final je suis revenu avec des images qui contiennent de l’eau: j’imagine que c’est le naturel qui revient au galop!

CC: Qui sont les photographes, ou les artistes, qui vous ont le plus inspiré ou influencé au cours de votre itinéraire professionnel?
BL: Il y a tellement de gens talentueux dans le domaine de la photographie, et c’est beau à voir. Je crois que celui qui m’a le plus influencé dans mon histoire récente, c’est le photographe norvégien Dag Rottereng. J’adore la liberté de création qu’il se permet dans ses photos de nature. Ce gars-là est fort, très fort!

CC: Avez-vous exploré un autre médium que la photographie pour vous exprimer (par exemple, la peinture)? Ou bien est-ce que vous envisagez de le faire dans le futur?
BL: Très intéressant comme question: j’ai effectivement expérimenté avec la peinture, l’histoire d’un soir. J’ai déjà eu un flash dans lequel je me voyais comme un vieux peintre qui habite dans le Mile-End à Montréal, complètement à l’inverse de ma situation actuelle. Dans mon cas je pense vraiment que tout est possible, j’adore explorer!

CC: Une actualité à partager: exposition, voyage?
BL: Présentement, je travaille sur ma nouvelle série photo « Réalité Éphémère », un projet qui me tient à cœur. J’expérimente une toute nouvelle façon de faire des images qui fait davantage appel à mon imaginaire. Ça me donne l’impression de redécouvrir la photographie, et j’adore ça.

CC: Comment peut-on en savoir plus sur vos activités?
BL: Pour recevoir des nouvelles de mes dernières créations, inscrivez-vous à ma liste d’envoi en cliquant ici. Au plaisir de connecter en images!

*La fonte des glaciers des Andes propulse des rivières glacées vers le sol du désert en contrebas, où elles creusent de profondes vallées fortifiées par un ruissellement riche en nutriments. C’est un phénomène unique au Chili, et l’Atacama en est l’un des plus beaux exemples. La vallée de Copiapó en Atacama est la première des régions productrices du Chili à récolter et à exporter des raisins frais chaque saison. Le Chili est aussi l’un des plus grands exportateurs de bleuets au monde. Les bleuets chiliens sont disponibles d’octobre à avril.
Ajoutez-en à la recette de Pudding de chia ensoleillé pour y goûter, et visitez FruitsFromChile.com pour en savoir plus sur ces « superaliments ». [NDLR]
Brunolarue.com