Décoration et design
Cette maison de ferme atteint le parfait équilibre entre la vie à la ville et à la campagne
Publié le 11 juillet 2020

Pour les avocats Bridget O’Leary et Stephen Gleave, vivre sur une propriété de 40 hectares dans la région bucolique d’Ancaster, en Ontario, leur permet de combiner les joies de la vie urbaine et rurale. Toronto et son rythme trépidant, où travaille le couple, est assez proche pour faire le voyage au moins deux fois par semaine, mais les deux avocats sont également assez éloignés pour avoir l’impression de faire une coupure nette lorsqu’ils arrivent à la maison. Leur maison de 135 ans d’inspiration italienne comporte tout le confort moderne et la propriété est assez grande pour leurs chiens, chats, oiseaux, et même pour le bétail(!). Mais en 2014, ils en ont eu assez du décor dépassé de la maison.
En fait, le couple recherchait un style où l’ancien et le nouveau pourraient se fondre, naturellement. « Pour moi, il fallait en premier lieu respecter la maison, explique Bridget. Elle a été construite en 1885 et restera debout pendant encore de nombreuses années lorsque nous serons partis, espérons-le ». Comme il ne reste au bercail que Bridget, Stephen et leur fille de 20 ans, Alexandra, le nouvel aménagement est plus que spacieux pour la petite famille.
Bridget a engagé la designer Susan Burns pour les accompagner dans un processus qui allait durer deux ans. « Nous étions tous d’accord pour éviter un look trop clinquant, qui n’aurait pas du tout convenu à cet environnement champêtre. Il fallait faire le choix d’un décor classique et calme, ajoute Bridget. Après tout, c’est encore une maison de ferme. »

Pour arriver à un look le plus uniforme possible, les briques choisies pour l’agrandissement devaient être très similaires aux briques d’origine de cette propriété ancestrale.

Stephen et Bridget dégustent un verre de vin sur la véranda de la maison avec Alexandra et Frosty, un des chiens Kuvasz de la famille.

L’intérieur est serein et correspond au style extérieur de la maison, mais certains détails graphiques ont été ajoutés au décor, comme des cadres de fenêtre, des rampes et une console noirs.

Pour le comptoir, on a remplacé le marbre par de la stéatite sombre, moins vulnérable aux taches. « Mon mari aime le vin rouge et il n’est pas le genre à essuyer la base de son verre, explique Bridget. Je n’ai surtout pas envie de stresser avec les taches de rouge ».

Les cadres noirs des fenêtres et des armoires, et le noir des appliques, opposent un contraste saisissant avec le mur de carreaux métro émaillés.

La salle à manger est aménagée avec des chaises marine aux lignes simples et un luminaire contemporain.

La designer a trouvé le contour du foyer en calcaire par un heureux hasard : il s’agissait d’une retaille d’un fournisseur de granit qui avait juste la bonne taille. « Nous cherchions un look minimaliste, mentionne Susan. Le plateau de la table basse est en marbre traité. Même si c’est de la pierre, sa douceur donne envie de la caresser, ajoute-t-elle. Les grandes fenêtres à arches dans la nouvelle section de la maison font entrer la lumière.

L’escalier d’origine de la maison est l’endroit où leur épagneul breton, Ginger, aime s’installer pour regarder par la fenêtre et par la nouvelle porte de verre installée sur le côté de la maison.

Cette grande tête de lit capitonnée crée un effet somptueux dans la chambre d’Alexandra, alors que la couverture à rayures ramène le décor vers la simplicité recherchée par les propriétaires.

Les meubles encastrés construits sur mesure et le cadre de lit tendu de toile avec sa bordure cloutée sont du plus bel effet dans la chambre principale.

La salle de bain attenante à la chambre principale évoque un moment de détente au spa et est accentuée de touches métalliques.

Dans le nouveau sous-sol, on a prévu une entrée accueillante et beaucoup d’espace de rangement.

« Les chiens qui reviennent de l’extérieur ne sont pas toujours très propres, alors il fallait trouver des moyens de faciliter la tâche du nettoyage! » explique Bridget au sujet de la douche pour chiens, au sous-sol.

La maison est raffinée, mais pas surchargée. Le terrain de volleyball à l’extérieur semblait aller de soi. « La maison ne se prend pas trop au sérieux », mentionne Susan.
Robin Stubbert
House & Home, juin 2020
Susan Burns