ANIMAUX DE COMPAGNIE
Alain Courchesne révolutionne le marché animalier avec un concept chic et futé: le Doggy Bathroom!
Publié le 14 mars 2022

Un coin privé pour nos animaux de compagnie?
Bien sûr… mais il fallait y penser! Justement, la philosophie d’Alain Courchesne est d’introduire le design là où il n’existe pas. Et c’est ce que le designer visionnaire a fait en développant le seul bac à litière pour chien sur le marché! Fait de plastique recyclable à 100% et disponible dans plusieurs combinaisons de couleurs et de styles, le Doggy Bathroom est pratique, élégant et discret. Le modèle d’origine convient à tous les décors. Mais si vous habitez un petit espace, vous aimerez sa version miniature. Conçue pour les petits chiens de moins de 10 livres, elle sera lancée au printemps 2022!
Une entreprise responsable
En plus des avantages pratiques évidents, pourquoi adopter le Doggy Bathroom? Les engagements sociaux, environnement et caritatifs de l’entreprise sont impressionnants! Ainsi, pour réduire son empreinte écologique, elle se propose de réinventer l’usage des produits en fin de vie. L’équipe s’engage par exemple à donner des litières et autres produits à des associations. Ceci évite qu’ils se retrouvent dans les sites d’enfouissements de déchets. Pour en savoir plus, lisez cet entretien passionnant avec Alain Courchesne, Président et Fondateur de Doggy Bathroom.
– Corinne Cécilia
Entretien
Corinne Cécilia: Pour les gens qui ne vous connaissent pas, parlez-nous de votre parcours… Où avez-vous étudié le métier de designer?
Alain Courchesne: J’ai grandi dans le Nord-Est de l’Ontario (région de Sudbury). Mon parcours en design a commencé à l’école secondaire dans mes cours d’arts visuels. Dès l’âge de 14 ans, je me suis intéressé à toute chose relative au design, et mon talent a été remarqué par mon enseignante Madame Joliat, avec qui je suis toujours en communication depuis plus de 25 ans. J’ai commencé mes études post-secondaires en design au collège Algonquin à Ottawa, où j’ai fait une formation en design. Par la suite, je me suis rendu à Toronto au Ontario College of Art & Design pour étudier en Design de l’environnement.
Après deux ans d’études, j’ai pris un congé afin de poursuivre un contrat de mannequin avec l’agence de mannequins Ford Models. Mais, une fois rendu à Barcelone, je me suis retrouvé entouré d’architecture et de design incroyables qui m’ont fait revivre le coup de foudre pour le design. À mon retour au Canada, je me suis rendu à Montréal au collège Dawson où j’ai terminé mon DEC en design d’intérieur.

CC: Qu’est-ce que vous avez le plus aimé dans vos études de design?
AC: Les professeurs qui m’ont enseigné étaient extraordinaires. Un de mes profs était apprenti d’Andy Warhol; et un autre, descendant d’un diplômé du Bauhaus. Le Groupe des septs a influencé fortement l’OCAD et j’ai toujours apprécié le patrimoine incontournable qu’ils ont gravé dans cette institution hautement respectée. Nos travaux étaient dessinés à main levée; c’était avant l’arrivée des ordinateurs. Sans l’art, le design n’existait pas et vice-versa. Je me considère chanceux d’avoir fait partie de cette fin d’époque.

CC: Avez-vous lancé votre entreprise dès la fin des études?
AC: J’ai lancé ma première entreprise immédiatement après l’obtention de mon diplôme en 2005. Igloo Design était un bureau de design résidentiel et commercial. Mon premier prix professionnel m’a été décerné pour la meilleure cuisine au Canada en 2006. J’étais très motivé comme jeune entrepreneur et ma détermination m’a mené à obtenir mon certificat de NCIDQ seulement 2 ans plus tard, en 2007; un des premiers designers au Québec à l’obtenir. Par la suite, en 2011, j’ai remporté le prix « Employeur de l’année » décerné par l’association des designers d’intérieur du Québec (APDIQ).
Avec mon équipe, nous avons complété plusieurs beaux projets à Montréal, Toronto, New York, Miami et jusqu’en Chine, où j’ai remporté le premier prix pour la conception d’une station de métro. Ce chapitre dans ma vie a eu une durée de presque 10 ans avec une équipe de 3-7 designers au fil des ans.
Puis est venu le temps de tourner la page et j’ai pris la décision de travailler de façon autonome en tant que directeur artistique. Dans cette capacité, j’ai travaillé avec des compagnies spécialisées dans le domaine de design d’intérieur – de meubles, de mosaïque (entre autres). À ces occasions, j’ai remporté des prix en design pour mes clients.

CC: Avez-vous toujours eu des animaux de compagnie?
AC: Dans mon enfance, nous avons eu des chiens de famille. Comme adolescent, j’ai eu un oiseau, des poissons tropicaux et une petite tortue nommée Biscuit. J’ai toujours bien aimé les poissons rouges, et tropicaux; je pense que c’est parce que j’aimais créer des environnements sous-marins pour eux. Mon intérêt s’est approfondi dans ma vie d’adulte, car j’ai eu des poissons d’eau salés pendant 5 ans – quel défi!
À 23 ans, (2001) j’ai adopté mon premier petit lévrier italien, nommé Pablo. Malheureusement, il est resté avec moi pendant seulement deux semaines. J’étais très allergique et notre cohabitation est devenue rapidement invivable dans mon petit appartement. Avec beaucoup de peine, j’ai pris la décision difficile de lui trouver une nouvelle famille qui lui a donné une belle vie. Je pense encore à lui souvent, même si ça fait plus de 20 ans. Je suis convaincu qu’il serait fier du Doggy Bathroom.

CC: Quand avez-vous commencé à vous intéresser aux produits pour les animaux?
AC: C’est lorsque j’ai adopté mon lévrier italien, Sterling en 2016. Après avoir passé le temps nécessaire pour me faire immuniser contre cette allergie aux chiens, mon conjoint et moi avons décidé d’adopter un lévrier italien. À ma grande surprise, ce petit chiot de 8 semaines n’aimait vraiment pas les hivers montréalais et ne voulait rien savoir du froid (bien compréhensible!). Nous étions soulagés qu’il était dressé à faire ses besoins sur un tapis de propreté à l’intérieur. Lorsque le printemps est arrivé, nous étions capables de sortir dehors avec lui. Mais, aussitôt qu’il a eu un premier courant d’air froid à l’automne, Sterling est devenu encore une fois très résistant au froid. Le nouveau défi: notre petit chiot est devenu « lève-patte »!

CC: Comment vous est venue l’idée de créer une litière pour chien ?
AC: Après plusieurs recherches sur l’Internet pour trouver une solution à notre problème de lever de patte, j’ai conclu qu’il n’y existait rien pour soutenir un tapis de propreté vertical alors j’ai fabriqué un bac avec les tapis de propreté à l’intérieur pour que Sterling puisse entrer, faire le tour, et lever la patte. Je dois avouer que ce n’était rien de beau, mais c’était très fonctionnel. Après quelque temps dans notre condo nouvellement rénové (dû aux multiples accidents de « lève-patte »), j’ai décidé de créer un beau bac à litière pour Sterling, avec un design moderne pour chez-nous et digne de lui.

CC: Qu’est-ce qui a déclenché cette passion chez vous?
AC: J’ai été étonné de voir l’absence totale d’un produit aussi simple dans le marché de l’animalerie. Ceci m’a piqué la curiosité et m’a inspiré à en apprendre plus à ce sujet. Sans m’en rendre compte, j’ai fait une étude de marché qui s’est transformée en un plan d’affaires d’une trentaine de pages. Le matin du 28 décembre 2016, finalement en vacances de Noël au chalet, assis sur le divan avec mon café, je me suis posé la question: « Est-ce que le domaine de site Web doggybathroom.com est disponible? ». La réponse courte: oui, et je l’ai acheté précisément à ce moment-là.

CC: À quoi attribuez-vous le succès de Doggy Bathroom?
AC: L’art et son design. Chaque projet dans ma carrière a commencé avec un problème. Mon rôle comme designer est de transformer ce qui n’est pas fonctionnel en quelque chose non seulement de fonctionnel, mais aussi d’esthétique. Il n’est pas nécessaire de choisir l’un ou l’autre car c’est tout à fait possible d’avoir les deux. C’est à cette intersection que l’art est créé.
Mon objectif était d’apporter un peu plus de grâce à cet aspect déplaisant pour les propriétaires de chien. Le Doggy Bathroom n’est peut-être pas la solution pour tous les petits chiens et/ou leurs maîtres, mais pour ceux qui en ont besoin, ils l’apprécient fortement.
Nous avons une équipe dynamique de plus d’une vingtaine de personnes qui sont au cœur de l’entreprise. Le Doggy Bathroom dépassera un chiffre d’affaires de plus de deux millions depuis sa conception, il y a moins de trois ans. Ceci représente presque 10,000 Doggy Bathroom émis sur le marché mondial.

CC: Vos produits se distinguent par un attachement à la durabilité… Est-ce vos équipes sont formées dans le design durable?
AC: Un bon design est durable et prend en considération son cycle de vie. Ceci inclut non seulement la procuration de matières brutes, mais aussi la fabrication et aussi la phase qui vient après, quand le produit est en fin de vie. Le Doggy Bathroom peut être facilement transformé pour lui donner une deuxième vie.
CC: Vos partenaires d’affaires sont-ils aussi engagés que vous sur le plan écologique?
AC: Oui, nous choisissons de travailler avec des partenaires qui partagent les mêmes valeurs que nous.

CC: Vous soutenez des causes charitables, notamment la sensibilisation au cancer du sein, et les abris pour animaux. Avez-vous toujours fait du bénévolat?
AC: J’aime redonner aux communautés qui nous entourent et qui nous appuient – c’est quelque chose qui me tient à cœur. Ceci prend différentes formes, soit par un don monétaire, un don de temps et/ou de produits. J’ai découvert une façon de redonner aux refuges d’animaux qui utilisent nos produits invendables et/ou retournés. En partenariat avec Bedgear, nous transformons nos Doggy Bathroom et leurs coussins invendables en lits ou en petites niches pour chiens, chats et petits animaux dans le besoin.

CC: Quelle est la plus belle expérience que vous avez vécu dans ce domaine?
AC: Je me suis fait un nouveau meilleur ami – il est poilu, à quatre pattes. C’est en l’observant que j’ai conçu le Doggy Bathroom. Sans mots, mais avec plein d’expressions – je me suis laissé guider par ce petit lévrier italien, Sterling.
En 2019, j’ai été informé qu’un petit chien avait besoin d’aide. C’était un chiot âgé d’à peine six mois, et il s’est retrouvé avec une famille qui ne s’occupait pas de lui; et il n’était pas propre. Je l’ai sauvé. Avec beaucoup d’amour, de patience et un Doggy Bathroom, Liam a retrouvé sa confiance et a appris la propreté en regardant Sterling. Liam a trouvé sa famille avec nous.

CC: Un message que vous aimeriez partager avec nos lecteurs?
AC: Doggy Bathroom est une jeune entreprise québécoise fondée à Montréal en 2018. Depuis sa création, elle continue à faire briller sa marque et ses produits en développant un modèle d’affaires qui soutient le talent et les valeurs de la main d’œuvre locale. Notre politique d’achat reflète de façon parallèle ces valeurs, étant très fiers que la majorité de notre chaîne de développement et de production se situe dans la province. Notre politique d’achat est de toujours prioriser des entreprises québécoises et/ou canadiennes. Nous avons un grand désir de faire une différence dans le monde animalier et réalisons que nous pouvons le faire encore mieux en soutenant notre communauté d’affaires locale, ainsi que l’économie régionale. Notre siège social et notre entrepôt principal sont tous les deux situés à Montréal avec des centres de distribution au New Hampshire, en France et en Afrique du Sud (été 2022).

CC: Un message sur la vie, en général?
AC: Un mauvais chapitre ne désigne pas nécessairement la fin du livre.

Visitez le site de Doggy Bathroom pour en savoir plus sur les litières et accessoires disponibles en ligne, et pour découvrir le nouveau Mini Doggy Bathroom dont le lancement est prévu au printemps 2022. Vous y trouverez aussi des conseils pratiquer pour former votre animal de compagnie à utiliser cet adorable bac à litière pour chien.