Fidèle à sa nature
Grâce à un bel équilibre entre passé et présent, une maison centenaire de Toronto est au diapason de la vie moderne. La demeure se trouve dans Baby Point, un quartier chic de l’ouest de Toronto. Toutefois, la maison elle-même était loin d’être parfaite au départ. En effet, il s’agirait de la première construite à Baby Point en 1911, et elle aurait appartenu à la famille du politicien et promoteur immobilier James Baby. Au fils des ans, une série de rénovations improvisées ont transformé la demeure vieillissante en une juxtaposition de pièces sombres et exiguës. Découvrez donc comment les architectes Jodi et Andrew sont parvenus à aboutir la rénovation complexe de cette maison centenaire.
Combinés à la pierre d’origine, les bardeaux de cèdre créent un extérieur unique (photo du côté de la maison), qui respecte le caractère historique du quartier. « À Toronto, il existe peu de secteurs comme Baby Point, où autant de demeures anciennes ont survécu, dit Jodi. Il est important de préserver ce patrimoine, mais on peut se permettre quelques changements. »
Les architectes Andrew et Jodi Batay-Csorba (à gauche) et les propriétaires, Monica et Jonathan Maile, ont passé deux ans à rénover cette maison centenaire pour en faire une demeure lumineuse et intergénérationnelle.
Ils ont fait appel aux architectes locaux pour l’extérieur et l’intérieur avec deux objectifs simples : inonder les pièces de lumière naturelle et créer un appartement pour Candace. Une paroi en chêne blanc conçue par Jodi et Andrew Batay-Csorba sépare le salon et la cuisine.
Dans le coin-repas, un mur rempli de photos de famille ajoute une touche personnelle tandis qu’un luminaire spectaculaire fait office de sculpture. « Aussi souvent que possible, nous nous efforçons de soutenir les artisans locaux en achetant nos meubles chez eux », dit la propriétaire Monica Maile.
Monica et Jonathan n’ont entrepris la rénovation que quatre ans après avoir acheté la maison. La cheminée au bois du salon est d’origine. De profonds canapés en cuir et des accessoires douillets en font un endroit confortable pour se réunir.
Dans la cuisine, les étagères ouvertes permettent à Monica d’avoir les ingrédients à portée de main lorsqu’elle cuisine. Les comptoirs en porcelaine ont été choisis pour leur durabilité.
La famille prend la plupart des repas sur cette confortable banquette avec jardinière encastrée.
À l’écart au deuxième étage, un espace loft utilisé pour le yoga a récemment été transformé en salle de musique avec piano, djembé, ukulélé et autres instruments.
Une extension, abritant la cuisine et la nouvelle chambre principale, a été construite à l’arrière avec un toit à pignon conforme à l’architecture existante. Dans l’extension, la chambre principale marie couleurs fraîches et textures naturelles.
Au décès du père de Monica, le couple a demandé à sa mère, Candace Tate, qui habitait à Vancouver, de venir vivre avec eux. « Ç’a été l’impulsion, dit Monica. La maison avait besoin d’être rénovée, et ma mère d’un endroit pour vivre. » Dans la salle à manger, un profond rebord de fenêtre fait office de coin lecture pour Rees, Tate et leur grand-mère.
Dans la salle de bain principale, la baignoire autoportante est le point de mire de l’espace au carrelage moucheté.
Une jolie composition témoigne de l’amour de la famille pour la nature. « C’est miraculeux d’être à la fois à proximité du métro et de la nature », dit Monica.
Dans la chambre principale, Rees et Tate aiment se balancer dans le fauteuil en osier suspendu qui offre une vue sur le ravin derrière la maison. « Nous avons réussi à respecter le patrimoine bâti du quartier tout en créant quelque chose de nouveau qui va au-delà de la simple reconstitution architecturale », dit Jodi.
Photographe: Stacey Brandford
Source: Maison & Demeure Février 2020