Décoration et design
13 août 2018
Une ferme au charme champêtre digne d’une carte postale

Wispy Boivin, professeure de yoga et agente immobilière, vivait la belle vie à Toronto avec son mari, Christophe, et leurs deux jeunes enfants, Huxley et Tennessee. Rêvant depuis longtemps de grands espaces et d’un rythme plus zen, elle s’est mise à regarder les maisons à vendre à Collingwood, une jolie ville lacustre en Ontario. Après s’être vu confier la vente d’une jolie ferme de la région, comportant trois hectares bordés d’arbres, une grange, des dépendances, deux ânes et un poney, Wispy en est tombée amoureuse. La maison de ses rêves trouvée, il fallait cependant agrandir la petite propriété de trois chambres et deux salles de bain pour pouvoir accueillir cinq personnes et leurs chiens, toujours plus nombreux.
Ils ont embauché le constructeur de la maison, Robert Gerschwiler, de Gerschwiler Building, pour construire une extension de 45 m2 sur deux étages. Pour mettre à jour la maison rustique, les planchers en pin couleur miel ont aussi été poncés et blanchis afin d’obtenir un blond scandinave frais. Les motifs fantaisie sur les coussins et les tapis ainsi que les nombreux meubles peints donnent du caractère et une touche soignée au décor. Incursion à l’intérieur d’une demeure champêtre idyllique.

Pour créer une continuité entre l’ancien et le nouveau bâtiment, l’extension de deux niveaux a été couverte d’une réplique du parement de style Cape Cod pour recouvrir le garage préexistant.

Sur le porche, une chaise Acapulco et une rangée de pendentifs en émail modernise le revêtement extérieur de style classique.

Inhabituels, le lambris et la jolie toile de ramie d’Eskayel forment un joyeux tandem dans l’entrée. La porte vitrée crée une continuité avec l’extérieur, emplissant de lumière naturelle cet espace de passage.

La propriétaire, Wispy Boivin, devant la cheminée du grand salon. Pour une luminosité optimale toute l’année, elle a peint les murs en Blanc Nébuleux de Benjamin Moore (CC-40).

Wispy souhaitait que la cheminée du nouveau grand salon ait l’air d’origine. « Je voulais qu’elle semble sortir du mur », explique-t-elle. Le mobilier de la pièce est un heureux mélange entre ancien, neuf et occasion.

Le plancher en pin, beaucoup moins cher que le bois dur, a rajeuni grâce au blanchiment, mais il a fallu s’armer de patience. « Obtenir le résultat parfait a pris une éternité », dit Wispy, se rappelant à quel point le rouge du pin ressortait sous le blanc.

De nouvelles poignées en laiton, un élégant robinet col de cygne et une grande suspension en dôme faite d’un immense contenant vintage renversé ont rafraîchi la cuisine.

Dans la salle à manger, une table traditionnelle en bois à tréteaux a été repeinte pour un look plus moderne. Les chaises dépareillées apportent du cachet.

Ce coin décontracté est réchauffé par le foyer d’origine de la maison. Le look est rustique, mais invitant.

Dans la salle à manger, une étagère de boulanger ancienne, achetée à son amie designer Kristen Vermeulen pour 750 $, fait un joli vaisselier.

Après son déménagement, Wispy a découvert que son arrière-arrière-grand-père avait été maire de Collingwood. Au-dessus du lit de repos trône une carte de la région réalisée par son ancêtre et trouvée dans les archives de la bibliothèque locale.

Dans la chambre presque entièrement blanche, la couverture agrandie d’un album de Nick Cave & The Bad Seeds forme un spectaculaire tableau abordable. Les draps soyeux donnent à l’espace une touche luxueuse.

Une armoire vintage accueille la literie supplémentaire dans la chambre principale. Un rideau en lin déposé sur une branche est une touche fantaisiste et féminine. « Le rideau était une petite folie à 800 $, mais la branche provient de la forêt environnante », explique Wispy.

Des nuages d’hortensias poussent le long de la maison et offrent une touche de couleur.
Robin Stubbert
Maison & Demeure juin 2018