Intérieurs
15 juin 2016
Une maison de campagne centenaire à Saint-Venant-de-Paquette

Au fil du temps, notre relation au cadre de vie évolue, les priorités changent. Tel fut le cas pour Louise Marois et Nathalie Tremblay, deux professionnelles montréalaises qui ont fait ce dont beaucoup d’autres rêvent : partir vivre à la campagne. C’est en décembre 2000 qu’elles acquirent la maison, près de Saint-Venant-de-Paquette, qui devait leur permettre de réaliser leur vision : « La maison est un abri, elle n’est pas un luxe ! lance Louise. Elle est notre terrier, notre nid. Nous cherchions une maison de campagne à la campagne, et non pas une réplique des maisons de banlieue. Quand les gens nous rendent visite, ils s’étonnent du calme et du bien-être qu’ils constatent. C’est là le plus beau compliment que l’on puisse nous faire. » Louise connaissait bien la région puisqu’elle y avait passé ses vacances d’enfance.
Avec un terrain boisé de 4 hectares, sans voisinage proche, la maison centenaire avait une structure solide, mais l’intérieur exigeait d’être mis à jour. Le concept architectural des propriétaires : « Conserver le style de la maison, tout en y retrouvant le confort et la simplicité de la modernité. » Leur principale source d’inspiration : « Mère Nature ! », sans hésitation.
Au fil des ans, d’importants travaux de rénovation ont permis de composer un décor rustique, mais confortable. De ce long projet est né leur « paradis ».

Le principal défi de cette rénovation ? « La maison est en bois [queue d’aronde] et constituée d’aire ouverte, explique Louise. Nathalie adore trouver des solutions aux problèmes. Elle est intrépide et, ici, elle s’est attaquée à tous les aspects. » Mais pour la toiture et l’électricité, le duo a dû faire appel à des spécialistes. Ayant des métiers créatifs, les compagnes ne manquent pas d’idées. Louise est spécialiste en design graphique, gérant son entreprise Studio T-bone (studiotbone.com) du calme de sa maison. Elle est aussi auteure de livres de poésie publiés aux éditions de l’Hexagone. Nathalie, qui travaille comme graphiste senior pigiste, est entrepreneure générale spécialisée en maçonnerie. Elle est diplômée en gestion de la construction à l’ETS et bachelière en design graphique à l’UQAM.

Dans cette propriété qu’elles ont rénovée patiemment, Nathalie Tremblay et Louise Marois profitent d’un mode de vie rural, à seulement 200 km de Montréal. « Nous avons réussi à créer une alliance avec la nature. Pour dire à quel point on est bien ici… C’est un lieu sacré ! »

L’architecture ancienne privilégie des fenêtres de taille modeste, et une hauteur de plafond de 2,50 m ici, mais plus élevée à l’étage, qui jouit d’un toit en pignon. L’approche des propriétaires a consisté à « ne jamais négliger le côté pratique aux dépens du design, du tape-à-l’œil ».

Nathalie et Louise ont commencé les travaux dès le premier été suivant l’achat de la maison, tout en conservant un pied-à-terre à Montréal… « Nous habitons à Saint-Venant à plein temps depuis 2010, mais nous avons fait l’aller-retour tous les week-ends pendant dix ans, été comme hiver. Le tout devrait être absolument terminé cet automne.

Enveloppée de bois, la salle de bain est aussi tranquille que le reste de la maison.

Avec seulement 112 habitants, Saint-Venant est un des derniers tout petits villages au sud-est du Québec, proche du Vermont. C’est une région agricole dont l’habitat reflète encore un style rustique, comme on le voit ici avec le toit mansardé.
André Rider
Maison & Demeure juillet-août 2015
Anne Côté
Entrepreneure générale, Nathalie Tremblay. Parement extérieur et finition intérieure (bois d’œuvre séché au four), Scierie Ferland ; poutres centenaires du sous-sol (non visibles), Baldwin-Baldwin.