Conseils déco
The Lakehouse : Lynda Reeves choisit des tapis vintage pour son refuge quatre saisons
Publié le 30 octobre 2021

Dans cette chronique, je vous raconte les détails de la rénovation et du design de mon chalet centenaire au bord d’un lac, en Ontario. Chaque mois, je vous propose un nouveau chapitre sur nos défis et solutions, et je vous donne un aperçu des progrès réalisés. Vous verrez le chalet prendre forme dans les nouveaux épisodes de notre série, The Lakehouse.
Lorsque nous avons acheté le chalet et décidé que chaque pièce serait habillée de panneaux de bois couleur caramel, je me suis mise à réfléchir sérieusement aux principaux éléments requis pour meubler et décorer cette maison. L’intérieur tout en bois était une nouveauté pour moi. Mais une chose était certaine : les tapis kilim anciens à poil ras occuperaient une place de choix dans mon décor. Les tons clairs et doux de ces anciens planchers de sapin composent la toile de fond idéale pour ces tapis aux motifs subtils et recherchés.
Ma collection personnelle comprend des tapis vintage provenant de Turquie, du Maroc, d’Algérie, d’Afghanistan et de Tunisie, et portent des noms tels que Herki, Khotan et Kars. La plupart ont été tissés entre les années 1920 et 1950. Ce sont principalement des kilims ou tissages plats, que l’on qualifie généralement de tapis tribaux, car leurs créateurs appartenaient à des tribus nomades traversant l’Afrique du Nord et le Moyen-Orient. J’adore leurs motifs complexes et doux, et les couleurs subtiles que des teintures naturelles et des années d’usure ont produites. Si vous voulez collectionner ces tapis et les utiliser pour décorer votre maison, choisissez-les en fonction de leurs couleurs et trouvez des motifs qui s’agencent bien côte à côte. Ensuite, déplacez-les dans la maison jusqu’à ce qu’ils créent un effet agréable au regard et trouvent leur place idéale dans votre demeure.

J’avoue honnêtement mon amour des tapis vintage. Je les ai découverts à l’âge tendre de 15 ans, alors que j’accompagnais ma mère et ma tante dans un entrepôt de tapis à Beyrouth. J’étais assise sur une pile de tapis pendant que je regardais les vendeurs dérouler le tapis les uns après les autres. Aucun ne trouvait grâce aux yeux de ma tante, et j’étais tout à fait d’accord avec elle.
Et soudainement, les vendeurs nous ont montré un tapis à motifs géométriques aux couleurs vives et j’ai crié à ma mère que c’était celui qu’il nous fallait! Personne n’était de mon avis et cela a mis fin à mon aventure au pays des tapis, jusqu’à ce que je devienne décoratrice et que je commence à collectionner les tapis vintage vers le milieu des années 1980. Cet ancien tapis turc fait d’ailleurs partie de ma collection.

Depuis, les tapis anciens sont devenus une passion et ma collection a pris de l’ampleur, mais elle ne suffit pas à remplir mon chalet, surtout les longs couloirs. J’ai besoin de nouveaux tapis pour les passages et mon premier choix est toujours la boutique Elte. Au fil des ans, j’ai découvert leur belle collection de tapis de passage vintage empilés dans le coin de la boutique. Voici un tapis de passage vintage Herki acheté chez Elte, qui date des années 1930.
Mes tapis et tapis de passage ne sont pas tous anciens. En voici un tissé à la main provenant de la collection de Lemieux et Cie, par Christiane Lemieux, vendu chez Anthropologie.

Lorsque j’ai de la chance, je trouve de véritables merveilles, comme ceux présentés dans cette chronique. Voici un kilim à tissage plat de ma collection. Je suis encore à la recherche de quelques tapis, ma quête n’est pas encore terminée!

Je viens de commencer une nouvelle collection, grâce à mes amis Debra et Barry Campbell. La semaine dernière, Barry m’a acheté ces trois petits miroirs dans de superbes cadres sculptés à la main d’un style folklorique traditionnel que l’on appelle « tramp art » (ou art naïf). Cette technique aurait été importée en Amérique du Nord par des ouvriers qui étaient en apprentissage chez des maîtres sculpteurs en Allemagne et en Scandinavie.

Avec des matières qu’ils avaient sous la main, ces artisans composaient des formes originales. Dans cet exemple, l’artisan a employé des boîtes de cigares vides, des caisses d’emballage en pin et d’autres morceaux de bois récupérés qui ont été collés, ensuite sculptés et teints, pour en faire de superbes objets, comme des cadres et des boîtes.

Vers 1880, l’art naïf était très populaire et, ici en Ontario, on raconte que de nouveaux immigrants arrivant à Kitchener-Waterloo offraient des œuvres d’art naïf à leurs hôtes Amish et Mennonites.

J’adore nos cadres d’art naïf. Je laisse le miroir, ou je m’en sers pour encadrer des pièces de tissus ou de vieilles photos. C’est une idée que j’ai vue dans une publicité de Ralph Lauren pour ses superbes collections pour la maison, le mois dernier. J’ai conservé la page dans un dossier, ne sachant pas trop à quoi cela me servirait, mais j’ai enfin trouvé! C’est ce que j’adore de l’idée de collectionner des objets, chacun a son histoire.
House & Home octobre 2021