Destination shopping
Vous prévoyez une visite dans la Belle province? Découvrez l’univers féminin de Boutique Roseville , au cœur du Vieux Québec ! Ce magasin a pignon sur rue depuis près de 5 ans à Québec. Sa propriétaire Michelle Desmeules avait ouvert en 2017 dans le Vieux-Port de Québec. Puis, en janvier 2020, elle s’est installée dans le quartier Montcalm. « Je désirais servir davantage de clients locaux, explique-t-elle. Je suis donc maintenant située sur l’Avenue Cartier. »
Boutique Roseville est une destination cadeaux, life style, décoration etc. « Ma sélection est très large sans pour autant que l’ensemble soit pêle-mêle, poursuit Michelle. Je prends un mal fou à choisir les collections et me laisse séduire par des articles qui ont un emballage bien souvent floral! Je regroupe tout par thème de couleur et je peux ainsi m’amuser à vendre autant des coussins décoratifs que des articles de papeterie, chandelles parfumées, soin pour le corps, bijoux ou bien sacs à main. J’y garde même une petite section pour bébé. Je regroupe plusieurs collections canadiennes dont Vitruvi, Pehr, Loulou Lollipop, Leah Alexandra, Vancouver Candle, etc. »
Entretien
Avec son parcours universitaire en histoire de l’art puis en design d’intérieur, Michelle Desmeules se dit « très sensible aux harmonies et à tout ce qui touche l’esthétique ». Rencontrez la sympathique propriétaire de Boutique Roseville qui nous a confié ses aspirations!
– Corinne Cécilia
Corinne Cécilia: Pour les personnes qui ne vous connaissent pas, parlez-nous de votre parcours…
Michelle Desmeules: Après un Baccalauréat et une Maîtrise en histoire de l’art à Québec, il n’y avait aucune ouverture de poste dans le domaine des arts ni en enseignement. Je me suis alors vite tournée vers les boutiques pour me trouver un emploi à temps plein. J’ai toujours aimé le monde de la mode, plus jeune je dévorais les magazines de mode et je conservais religieusement chaque numéro. Mon père les a même déjà déménagés plusieurs fois!
J’ai donc atterri chez Holt Renfrew. Le métier d’acheteur est venu à mes oreilles et puis j’ai eu une opportunité pour aller travailler au siège social de la Maison Simons comme assistante aux achats. Je suis demeurée en poste plusieurs années. Ayant postulé à plusieurs reprises pour devenir acheteur junior, mais en vain, j’ai donc quitté le cœur gros. Il faut dire que je suis une personne timide.
MD: Puis, deux maternités plus tard, un retour aux études en Design d’intérieur et des déceptions côté travail, je me suis mise à écrire un plan d’affaires pour ouvrir mon commerce. Boutique Roseville est né d’une série de petits échecs professionnels qui m’ont secouée et brassée à un point tel que j’ai voulu foncer et prendre ma place.
CC: Travaillez-vous sur des projets de design ou de décoration parallèlement à la gestion de la boutique?
MD: Je n’ai pas vraiment le temps de travailler sur des projets en design car la gestion de la boutique m’occupe énormément : achats, mise en marché, mise à jour du site web, des pages Facebook et Instagram, comptabilité etc.
CC: Parlez-nous de la votre boutique … D’où vient le nom Roseville?
MD: Pendant la rédaction de mon plan d’affaires, j’avais en tête le type de boutique et la variété de produits que je voulais inclure, mais je n’avais aucun nom. Je cherchais un terme qui soit féminin et alors que j’aidais mon conjoint qui est antiquaire à ajouter des articles sur son site web, j’avais entre les mains un vase de style Arts & Crafts de poterie Roseville. J’ai d’abord été amusée que le terme Roseville soit composé de 2 mots français alors que la poterie Roseville est originaire de l’Ohio aux États-Unis, puis en le prononçant à voix haute il me plaisait. Il résumait à lui seul mon projet: un lieu pour une clientèle féminine, une ville rose: Roseville.
CC: Comment décrivez-vous le style de Boutique Roseville?
MD: Boutique Roseville est une boutique où on trouve des coups de cœur, des marques chouchous soigneusement sélectionnées qui rendent le quotidien plus joli. Ce sont des produits qui se distinguent de la concurrence de par leur contenu et leur emballage; on entre chez Roseville pour s’inspirer et chasser la grisaille.
Bien qu’on y retrouve une variété d’objets: des coussins décoratifs, chandelles parfumées, bijoux, articles de papeterie ou articles de bébé, l’ensemble est cohérent et fluide. J’accorde une attention particulière aux couleurs et formes des produits que je choisis.
MD: Chez Roseville, la clientèle est presque exclusivement féminine, je sers de jeunes adultes comme des retraitées. Elle est moderne, cultivée et raffole des petits luxes de tous les jours.
CC : La pandémie a affecté toutes les entreprises au Québec. Qu’est-ce qui a le plus changé pour vous et Boutique Roseville ?
MD: La pandémie a laissé des traces, mais dans l’ensemble le résultat est positif. Les ventes augmentent tout comme la clientèle. (Le bouche à oreilles est très fort). Les ventes en ligne sont aussi en augmentation : je reçois des commandes à livrer dans plusieurs villes de la province, tout comme en Ontario et à l’occasion dans l’Ouest canadien. En semaine, il y a cependant moins de travailleurs qui passent la porte. Étant située à proximité de plusieurs tours à bureaux de la fonction publique, le télétravail ne passe pas inaperçu! Je remarque que les gens qui habitent le quartier sont toutefois très présents et fidèles.
CC : Parlons des nouveautés. Comment trouvez-vous et choisissez-vous vos fournisseurs?
MD: Je suis toujours à la recherche de nouvelles marques, je suis curieuse et constamment en quête de nouveauté. Je consulte beaucoup de contenu sur internet et je suis celle qui s’attardent aux petits caractères. J’adore découvrir des marques qui ne sont pas encore distribuées au Québec. Mais dans l’ensemble, je choisis selon mes coups de cœur et je fais confiance à mon flaire.
CC: La concurrence est rude dans le domaine des boutiques de décoration, en pierre et bric… ou en ligne. Comment faites-vous face à ces défis ?
MD : Un des succès de la boutique, c’est qu’elle est à mon image et j’essaie de garder en tête cet aspect dans mes choix et de rester authentique. Et bien qu’il y ait une compétition rude dans le domaine du commerce de détail, j’ai mon style, ma manière de faire propre à moi. Chaque objet est aligné, ordonné sur les tablettes. Les collections sont regroupées par couleur car j’ai horreur du désordre et des étagères surchargées!
MD: Au niveau du réapprovisionnement, la pandémie nous fait vivre des ruptures de stock plus fréquentes, mais je dirais que mes défis sont plutôt du côté des réseaux sociaux. La population consomme une quantité monstre de contenu numérique. Il faut créer des publications chaque jour et varier la forme. C’est très exténuant! D’autant plus que j’ai horreur de me retrouver devant l’écran. Alors, impossible pour moi, d’embarquer dans le mouvement des vidéos en direct, des REELs, etc. C’est au-dessus de mes forces!
Pour en savoir plus:
Boutique Roseville
1035, Avenue Cartier
Québec, G1R 2S3
418.704.1272
www.boutiqueroseville.ca
Instagram
Photographe: Jennifer Marcusson / Michelle Desmeules (vue extérieure de la boutique)