C’est la plus excentrique des métropoles de la mode. Et depuis quelques années, c’est aussi une destination déco incontournable, si l’on en croit le succès croissant du London Design Festival. Lancé en 2003, l’événement attire les professionnels du monde entier, tout en révélant le talent des jeunes créateurs anglais. Londres a toujours abrité une communauté créative dynamique; la prospérité de diverses dynasties aidant, les arts et la littérature ont pu s’y épanouir au fil des siècles.
Berceau de la révolution culturelle dans les années 1960, la Swinging City reste pour beaucoup la capitale mondiale de la culture anglophone. Des défilés de mode en passant par la musique, le théâtre et le cinéma, le style londonien est incomparable — décontracté et chic, rebelle et sophistiqué —, à l’image des vedettes British qui prennent d’assaut Hollywood. Ainsi, Tom Hardy a fait son entrée dans le Guinness des records mondiaux pour son rôle de Bane dans le blockbuster Dark Knight Rises.
London Calling
Et puis Londres occupe une place particulière dans mon cœur. C’est là que mes parents se sont rencontrés, lors d’un bal organisé par Notre Dame de France; là que vit une partie de notre famille; là aussi que j’ai fait mes premiers séjours à l’étranger… J’étais gamine quand j’ai découvert ce singulier mélange de décors surannés et de modes fantaisistes — en passant du charmant quartier de Sloane Square, où ma chère tante Esther habitait, aux boutiques punks de King’s Road, alors épicentre de la contre-culture.
Bien des créateurs francophones ont tenté l’aventure londonienne. Le directeur artistique et designer Mikaël Mourgue, lui, y a étudié le design visuel et la communication. Installé au Québec depuis 2006, ce Breton cosmopolite — qui n’est autre que le fils du célèbre designer français Olivier Mourgue — a connu un franc succès avec Toytoy, la collection de meubles en carton pour enfants qui se veut « ludique, écologique et économique ». De sa vie en Angleterre il garde d’excellents souvenirs. Mikaël nous raconte son Londres…