Intérieurs
Un appartement iconique rénové avec respect et admiration
Publié le 15 mars 2023

Ressemblant à un ensemble de blocs empilés sur la rive du fleuve Saint-Laurent, l’Habitat 67 n’est pas seulement un complexe d’appartements, il fait partie de l’histoire de Montréal. Construite en 1967 dans le cadre d’Expo 67, la structure brutaliste unique était le projet de thèse de Moshe Safdie alors qu’il étudiait l’architecture à l’Université McGill. Moshe, qui a ensuite conçu le Musée des beaux-arts de Montréal et l’impressionnant aéroport Jewel Changi de Singapour, avait une vision de quartiers d’habitation denses au cœur de la ville qui offriraient un sentiment d’intimité et d’espace, comme en banlieue.

Construit sur la Cité-du-Havre, une péninsule artificielle, l’Habitat 67 est composé de blocs de béton préfabriqués disposés pour créer 148 résidences. Au lieu d’une haute tour avec de longs couloirs, les blocs sont empilés dans le sens de la longueur et se connectent par des passages extérieurs qui se faufilent à travers des jardins manicurés. « Ce sont comme de petites maisons déguisées », explique Richard Ouellette des Ensembliers.


Dans le cube principal, les surfaces dures sont équilibrées avec une finition en plâtre doux sur les murs et des matériaux tels que le velours et le bouclé. Les accessoires provenaient d’artisans locaux dont le style reflète l’esprit nostalgique d’Habitat 67, tandis que les meubles sont bas et incurvés pour maintenir la vue majestique. « Nous avons traité ce projet un peu comme un bateau,» explique Maxime. « Chaque centimètre a été bien pensé pour maximiser l’expérience. »


Une antichambre lambrissée mène au placard, à la salle de bain et à la chambre, avec une palette douce accentuée de bois blond et de tapis moelleux. « Cela donne une sensation d’être dans son propre petit refuge », dit Maxime. « C’est l’endroit où vous lisez votre livre et vous vous détendez à la fin de la journée. »

Des éléments comme cet applique articulé sont répétés dans la salle à manger pour agencer les espaces.



Lors de la grande révélation, la cliente a été amenée aux larmes lorsqu’elle a vu le condo rajeuni. « Elle pouvait y ressentir la vision de Moshe Safdie », dit Richard. « C’est chaleureux et féminin avec une ambiance italienne vintage qui respecte l’architecture. » Maxime ajoute : « Nous avons modernisé l’espace, mais aussi ramené son esprit. »
André Rider
Richard Ouellette et Maxime Vandal