Décoration et design
Un chalet pittoresque dans les Cantons-de-l’Est
Auteur: Propos recueillis par Jeremy Freed
Publié le 27 août 2018
Petit à petit, Lysanne Pepin a transformé son chalet des Cantons-de-l’Est en un élégant refuge aussi invitant que sa boutique, Maison Pepin.
« Notre maison est au bord du lac Libby, un coin très pittoresque. Lorsque je l’ai trouvée en 2004, elle était des plus ordinaires. Dans cette région, les chalets se transmettent de génération en génération. Un deuxième étage avait été ajouté, mais c’était une construction typique des années 1980 ou 1990, avec beaucoup de plaques de plâtre. À l’époque, elle était à vendre et à louer. Je l’ai donc louée un été pour voir si je m’y plaisais. La propriété était cachée par d’immenses cèdres et il y avait des pins blancs de 12 mètres de haut abritant des écureuils, des geais bleus et des colibris. À la fin de l’été, le propriétaire m’a offert de me prêter l’argent. C’est ainsi que j’en suis devenue propriétaire.
Aujourd’hui, j’y passe du temps de qualité avec mon mari, Herizo — nous sommes mariés depuis 2006 —, avec ma famille et ceux que j’aime. Le chalet est petit et chaleureux et, comme il n’est pas loin de Montréal, je peux y passer la nuit et me rendre au travail le lendemain matin. Cet endroit me permet de retrouver la quiétude. »
Jetez un coup d’œil à l’intérieur de ce charmant espace pittoresque.
Lysanne voulait un style Nouvelle-Angleterre pour son chalet de 170 m2 comprenant quatre chambres. Elle a obtenu ce look en recouvrant le déclin d’une teinture grise, que font ressortir les bordures blanches.
Exposée au sud et donnant sur le lac, la terrasse est un lieu de prédilection en été. « Nous mangeons dehors, sauf lorsqu’il pleut, dit Lysanne. Même s’il fait froid, les grands cèdres nous protègent du vent. Et s’il fait trop chaud, nous déroulons l’auvent. »
La déco sobre de Lysanne convient à chaque saison. Dans le vestiaire de l’entrée, elle privilégie les jetés, les paniers et les accents pastel en été, et les lainages, les accessoires en bois et les accents de fourrure en hiver.
« Tout doit servir dans une cuisine », affirme Lysanne, qui a placé les ustensiles et les épices sur des étagères ouvertes plutôt que dans des armoires. « Si la poussière s’y accumule, c’est qu’on n’en a pas besoin. » Elle a aussi opté pour un immense îlot. « C’est un véritable centre d’activités, dit-elle. Lorsque nous recevons, tout le monde s’y retrouve ! »
Une bibliothèque ouverte en simples planches de pruche délimite le séjour à l’étage, et offre du rangement pour les magazines et les bibelots de Lysanne. La table de style pique-nique et les bancs ont été fabriqués sur mesure pour s’agencer à la bibliothèque, tandis que les murs gris contrastent avec le bois chaleureux.
Autant que possible, Lysanne a remplacé les cloisons sèches par du bois brut et du lambris. « La couleur et la texture des murs sont importantes, dit-elle. La texture capte la lumière et fait ressortir les détails architecturaux. »
« Je chéris le mobilier de ma grand-mère qui se trouve dans l’une des chambres en haut, raconte Lysanne. Il date des années 1940, et c’est celui qu’elle avait en se mariant. Elle sera toujours avec moi — c’est pourquoi cette pièce porte son nom, la chambre Cécile. »
Tout comme les autres, la chambre principale allie confort et minimalisme.
Pour recréer le charme rustique d’une cabane en rondins dans la salle de bain, Lysanne a choisi une baignoire sur pieds ancienne, un lavabo à tablier et des murs en pin brut. Au sol, le carrelage est antidérapant, et le spectaculaire papier peint ajoute à l’ambiance forestière. « Il agrandit la pièce et crée de la profondeur », dit Lysanne.
« J’adore ce pavillon construit il y a un an et demi. Habituellement, je refais le design de maisons existantes, mais c’est le premier projet que j’ai créé de zéro. Même si ce n’est qu’un pavillon, j’aime son style et sa simplicité. Mes amis y passent souvent la nuit, et mon mari y fait la sieste. Je range aussi les planches à rame et les kayaks sur les supports fixés au mur extérieur à l’arrière. C’est un endroit paisible où je me réfugie pour lire des magazines et rêver à de nouvelles idées. »
Le pavillon est en quelque sorte une salle d’exposition pour la dernière entreprise de Lysanne, deux maisonnettes à charpente en A à louer qu’elle construit à proximité du chalet. « Tout y est intégré, dit-elle. Au lieu d’être sur une table, les vases sont sur des étagères intégrées. » Le but est double : en plus de dégager l’espace, Lysanne a ainsi assez de place pour exposer ses objets.
« Zara, mon golden retriever de quatorze ans, me réveille tous les matins au chalet pour sortir, car sa vie tourne autour du lac. Après mon café, nous sautons sur la planche à rame pour gagner une île à 500 mètres. Je la laisse là-bas et elle revient à la nage ! C’est son activité préférée depuis qu’elle est petite. »
Le chalet est plein de trouvailles éclectiques, telles que cette chaise longue pliante fabriquée à la main. « Un artisan avec qui je travaillais l’a faite en noyer, dans son sous-sol, dit-elle. Elle est très simple et pratique. Quand l’hiver arrive, il suffit de la plier et de la rentrer. »
Photographe: Maxime Desbiens
Source: Maison & Demeure été 2018