4 juin 2013

De la ruelle au salon

On ouvre les fenêtres. On offre à la brise l’occasion de faire le tour de la maison. On jardine et on époussette le balcon… La porte grande ouverte, on accueille le beau temps. Quel bonheur n’est-ce pas ? C’est également le temps des promenades, des ballades dans le quartier. L’heure est au bon voisinage. C’est à cette période de l’année que plusieurs d’entre nous courons les ventes de garage et les antiquaires à la recherche de meubles anciens et d’objets cherchant un nouveau souffle de vie. Nous sommes à l’heure des projets brico ou des simples trouvailles et coups de foudres. L’excitation est dans l’air. On cherche les bonnes offres et on troque nos trucs. Mais qu’advient-il de ces passionnés qui fouinent à longueur d’année ?

Depuis septembre 2012, Isabelle Clément a trouvé une alternative à la consommation. Chaque jour, elle fouille les sites de petites annonces à la recherche d’aubaines en déco vintage et elle les partage via De la ruelle au salon. En quelque mois, elle crée une vraie communauté de passionnés de déco à petit prix.

«  Lorsque j’ai commencé à fouiller les petites annonces, je me suis vite rendue compte qu’il se cachait là de vrais trésors et que ma maison n’était pas assez grande pour tous les contenir, alors j’ai créé une page Facebook pour en faire profiter d’autres ! »

D’où vous vient cet intérêt pour le vintage ?
« Pour moi, un décor doit raconter une histoire. J’aime les objets qui ont du vécu. Peut-être parce que je suis une immigrée », dit-elle. « Je suis arrivée avec presque rien. C’est comme si acheter des objets qui ont traversé des époques me permettrait de me recréer des racines, une histoire qui serait la mienne. »

Quelques-unes de vos obsessions ?
« J’ai un kick sur les canapés ! Le seul problème, c’est qu’ils sont difficiles à entreposer ! Comme je ne fonctionne qu’à l’intuition, j’achète quelque chose quand j’ai un coup de foudre. C’est pour cela que j’ai beaucoup de mal à m’en départir par la suite. J’ai donc tendance à accumuler. Ma voiture est un éternel camion à déménagement !» explique-t-elle. « J’aime beaucoup la vaisselle. Mon rêve: un service dans lequel chaque morceau est disparate tout en étant en harmonie avec le reste. Ça va me prendre un certain temps à ramasser. En général, j’aime les décors hétéroclites, à l’instar du service à vaisselle, j’aime créer une unité avec des objets disparates. En ce moment, je suis à la recherche d’authentique papier-peints vintage pour un projet.

Vous avez sans doute plusieurs secrets quant aux sources de vos trouvailles. Avez-vous tout de même quelques références à partager à nos lecteurs ?
« Bien sûr ! Tout d’abord, la seconde Grande soirée troc de la ruelle au salon  aura lieu le 13 juin prochain au Gainzbar.  Il y a déjà plus de 100 participants inscrits. C’est un lieu idéal pour faire des trouvailles, des rencontres et se bâtir un réseau de contacts. Ensuite, Dentelle et Fortrelle, un concept unique, plus fourni que n’importe quelle boutique ! Et il y a finalement La garette d’Anna, au deuxième étage du Marché St-Michel, un incontournable. »

Sur la page Facebook De la ruelle au salon, au moment où j’écris ces lignes, près de 6000 amis suivent ses mentions et trouvailles. J’ai moi-même, grâce à ses mentions Facebook, fait l’achat d’un miroir rétro très cocasse à très bon prix. Ci-dessous, voyez le « fameux » miroir… Mon mari n’a pas adoré, mais tous les goûts sont dans la nature !

Je vous invite donc à ouvrir la porte aux décors éclectiques et à donner une seconde vie aux objets qui attireront votre attention. Une ballade chez un antiquaire, dans une ruelle ou sur internet pourrait se transformer en réelle chasse aux trésors !

Note : Merci à Isabelle Clément pour sa généreuse participation à ce billet.

Crédits pour photos :
1 à 4. De la ruelle au Salon
5. Katry Ann Beaudoin